mercredi 7 mars 2018

Le bilinguisme vu par un bilingue

Interview de Francois Grosjean, professeur émérite en Psycholinguisme à l’Université de Neuchâtel.


Cette dernière activité avait pour but de nous faire réfléchir sur les idées préconçues que l'on peut avoir sur le bilingusime et de nous amener à penser à la place des deux langues dans les Bachibac. En voici mes conclusions.


Quel  autre titre pourrait-on choisir pour l’ensemble de la vidéo?

Le bilinguisme entre mythe et réalité.

Quelles seraient les principales légendes concernant le bilinguisme? Citez-en deux. 

Selon les propos et le point de vue que nous offre François Grosjean le bilinguisme, contrairement à l’idée reçue, n’est pas rare du tout dans notre société. En effet, plus de la moitié de la population mondiale manie deux langues régulièrement.
Dans un deuxième temps, il existait et existe toujours un préjugé sur l’apprentissage de deux langues chez l’enfant selon lequel il retardait le développement cognitif de ce dernier. Selon des études, il en en tout autre, il est prouvé qu’un enfant saura tirer avantage de la situation et se développera plus rapidement dans certains cas.

Quelle approche F. Grosjean propose-t-il pour aborder la question des langues dans la famille?

Pour François Grosjean, l’approche proposée « une personne, une langue » n’est pas la plus idoine car dans tous les cas, une langue prendra l’ascendant sur l’autre. L’opposé de cette théorie, il propose « une langue à la maison, une langue à l’extérieur », la langue à la maison étant la langue minoritaire.

Quels sont les effets du bilinguisme? Y-a-t-il un rapport entre le  bilinguisme “noble” et les répercussions positives dont parle F. Grosjean?   Les répercussions positives du bilinguisme se limitent-elles à l’enfance?

Grâce à des études récentes, il est prouvé que le bilinguisme développe les capacités cognitives d’une personne d’une manière extraordinaire. Non seulement depuis la petite enfance mais aussi chez les personnes plus âgées. Ces effets positifs sur le cerveau perdurent dans le temps, notamment par un effet de ralentissement de certaines maladies comme la démence qui se déclenche plus tardivement chez la personne bilingue et cela dans toutes les langues (langues dite nobles comme le français ou non comme le breton ou l’arabe).

Dans quel sens les constats formulés par F. Grosjean sur les bilingues et le bilinguisme peuvent-ils s’appliquer aux élèves de Bachibac? 

A l’heure de mettre en perspective les propos tenus par Français Grosjean sur le bilinguisme et la place des langues en Bachibac, je ferai deux constats. Premièrement, comme l’a dit Grosjean, il ne s’agit pas d’atteindre une maîtrise parfaite de la langue française telle qu’on la conçoit lorsqu’on parle de bilinguisme mais il s’agit plutôt d’accompagner les élèves dans un perfectionnement de leur seconde langue afin d’atteindre un niveau B2 suffisant pour leur permettre d’exprimer clairement leurs idées et les ouvrir sur une autre culture. Deuxièmement, lorsque nous parlons de capacités cognitives telles que les décrit Grosjean, il est évident que nos élèves vont bénéficier pendant deux années d’un programme spécifique qui leur permettra de stimuler leur cerveau, en faisant constamment des allers-retours entre le français et l’espagnol que ce soit au niveau de la langue ou au niveau de la culture. La stimulation peut, dans ce cas, difficilement être plus importante.

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